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 - Fémin-F1 -

Un conte de fées au pays du sport-auto

16 Juin 2006 , Rédigé par Marie Publié dans #Hors piste

Hors-piste

Il était une fois...

Pourquoi une fille aime la F1 ? Pour nous la réponse est souvent ardue à trouver. Grenad'in, la quatrième membre de notre équipe de choc, s'est penchée sur la question et vous livre ses conclusions selon une modalité originale et qui nous sied si bien à nous les filles : Oyez Oyez bonnes gens, écoutez le conte de fée que notre D'in se propose de vous conter.

 


Il était une fois… Toutes les belles histoires commencent par "Il était une fois". Et l'histoire que je vais vous conter est une belle histoire.

 

Il était une fois un petit royaume hexagonal entouré de nombreuses mers, jalonné de collines, monts et montagnes, frontalier d'autres royaumes avec lesquels il vivait en paix relative depuis déjà plusieurs décennies. Ce petit royaume avait connu plusieurs grands rois : les frères Renault, Michelin, Ligier et plus récemment Alain Prost ou Pescarolo. Le roi actuel, cousin des premiers, se prénommait Sébastien. Issu de l'Est du royaume, ce jeune roi sympathique et talentueux régnait sans partage mais avec sourire sur son royaume qui retrouvait grâce à lui la grandeur de ses temps passés. Il en va en effet ainsi de la vie des royaumes, les années de faste succèdent aux années de disette. Non pas qu'en 20 ans, le royaume n'ait connu que disette, loin s'en faut ; mais aucun prétendant au trône ne su enfiler la couronne. Il y eut quelques prétendants (Alesi, Panis…) et d'autres avant eux (Arnoux, Tambay, Jabouille, Cevert, Laffite…) Parmi eux, certains furent des princes, mais d'aucun ne devint roi. En ce nouveau troisième millénaire, le roi Loeb, installé sur son trône voyait son autorité légèrement contestée au sein du royaume par de nouveaux courtisans. Leur chef de file avançait masqué, caché sous un costume de bouffon et se faisant appelé FkM. Les autres ne cherchaient à se cacher, mais ils ne jouaient encore que dans la Cour des petits princes, celles où tous les rêves étaient possibles, mais où un sournois petit serpent à lunettes, ou un effrayant gros requin, pouvaient, d'un seul coup de langue ou de dent, réduire à néant les rêves de ces petits princes qui tentaient d'apprivoiser leur renard. Certains, tellement déçus avaient préféré s'expatrier dans des pays lointains…

 

Mais retournons quelques années en arrière, à l'heure où, au cœur d'un royaume voisin, venait au jour un conquérant qui allait bientôt devenir lui aussi un roi. En ces années de liberté retrouvée à la frontière sud du petit royaume, naquit en son centre une petite fille. Petite, mais déjà grande par la taille, elle vécu dans une belle et grande maison avec un jardin, entourée de son père, un homme fort et généreux, de sa mère, une femme belle et douce, de son frère, mignon et chenapan et des ses chats. Elle vivait heureuse, jouant à la poupée ou faisant des legos avec son frère. Le temps s'écoulait paisiblement et peu à peu la petite fille devint une adolescente, une jeune fille et même une jeune femme. Alors qu'elle grandissait, le royaume avait connu un nouveau grand roi, le roi Prost. Et un autre royaume lointain perdait à tout jamais son roi… Le roi Senna n'était plus, et dans tous les royaumes on le pleurait. La petite fut choquée par le drame, mais bien vite elle rangea cette histoire dans un coin de sa tête et oublia –pour un temps – la fureur de vivre que partageaient tous ces rois, ces princes, ces prétendants et ces courtisans. La jeune fille continuait son petit bonhomme de chemin.

 

En grandissant, elle avait rangé ses poupées, remisées au fond du grenier. Elle les avait remplacées par des livres, des magazines, des CD … et une télécommande ! Une seule télécommande, pour elle et son frère. Ce n'est pas suffisant … surtout les dimanches après midi, lorsqu'ils se retrouvaient seuls, sans autre occupation que regarder la boite à images qui hypnotise. Les autres jours, le problème ne posait pas : cours la semaine, devoirs en rentrant le soir, sport le samedi, activités domestiques le dimanche matin… Mais parfois, le dimanche après-midi, ils s'ennuyaient… Ces dimanches après-midi, longs, tristes, qui sentent le début d'une nouvelle semaine et sonnent le glas d'un week-end trop court. Heureusement la télé était là quand l'ennui pointait le bout de son nez.

 

Le petit frère s'était pris de passion pour les belles voitures : Porsche, Morgan, Jaguar, Maserati, Lamborghini, Ferrari mais surtout Bugatti. Et si les belles carrosseries le fascinaient, il aimait aussi les moteurs puissants. C'est donc tout naturellement que, plus d'une dizaine de dimanche par an, vers 14 h, il appuyait sur la touche "1" de la télécommande pour regarder les Grands Prix de Formule 1.

 

Les grands prix, les rallyes, les courses d'endurance … tout un monde qu'elle ne connaissait pas, et qu'elle ne voulait pas connaître. Le roi Prost avait rangé son casque et sa combinaison depuis longtemps et un jeune roi d'outre-Rhin se voyait déjà devenir empereur. La jeune fille n'en avait cure. Elle se souvenait de certaines passes d'armes du premier mais n'aimait pas le second. L'amour - et le désamour - ont ces raisons que la raison ignore.

 

La jeune fille suivait pourtant les Grands prix, se languissant du drapeau à damiers qui marquerait le moment tant attendu où elle reprendrait le contrôle de la télécommande. Les dimanches se succédaient, les années aussi. Pourtant, les choses changeaient, un amour se profilait. Comme pour ce garçon que vous connaissiez depuis toujours et auquel vous ne prêtiez aucune attention, indifférente, avant que... Un jour, alors que le nouveau millénaire était déjà entamé, la jeune décida de regarder le garçon … non le grand prix. Curieuse, peut être aussi intriguée, elle posa des questions à son frère. Qui est ce pilote ? Et cette écurie, elle est bonne ? Et le drapeau jaune, ça signifie quoi ? Etc … Le frère perdait patience. "Tais toi et regarde !" Et la jeune fille s'exécutait… jusqu'à la prochaine question. Peu à peu, l'indifférence se transforma en intérêt. Bien décidée à ne pas soutenir le nouvel empereur germanique, la jeune fille se pris de sympathie, ou étais-ce un sentiment de pitié, pour le jeune frère de ce dernier. Peut-être aussi ce choix était-il en réaction au soutien de son frère pour l'empereur ? Toujours est-il, que, décidée à soutenir son nouveau protégé, la jeune fille commença à apprécier le cirque de ces bolides tournant sur un circuit. L'intérêt faisait place à un plaisir. Et le plaisir de la course venant, la jeune fille oublia son protégé pour se concentrer sur l'ensemble de la course et de ses acteurs.

 

Vint pour elle le moment de partir pour un royaume péninsulaire voisin. La saison 2003 n'était pas terminée. Elle découvrit alors la fascination qu'exerçait un jeune prince fougueux sur une grande partie des hommes et femmes de son royaume. Jeune prince, doué, elle aussi succomba peu à peu à son charme pour devenir une inconditionnelle du prince et de sa monture malgré les difficultés qu'ils rencontraient. Le jeune prince aimait la course, mais il aimait aussi rire et plaisanter avec son petit camarade journaliste. Le plaisir était devenu passion.

 

De retour en son royaume, la jeune femme décida de continuer à vivre sa passion avec ses nouvelles amies, rencontrées au hasard de promenades virtuelles autour du monde de la Formule 1. La passion, alors partagée et donc d'autant plus belle, se transformait peu à peu en un véritable amour, moins enflammé, mais plus sincère et plus profond. Et lorsque l'amour et la passion se partagent en direct live, tout est plus intense. C'est alors autour d'un circuit que la vie de la jeune fille devint encore plus belle. Elle réalisa un rêve en visitant les stands et le paddock, en vivant la course avec ses 5 sens, en partageant tout cela avec d'autres passionnés.


Le temps passant, sa passion s'affirma et de nouvelles rencontres se produisirent. Toutes plus belles les unes que les autres ! Amour, passion, amitié, qu'importe... Et peut-être qu'une des ces rencontres - passées ou à venir - se terminera par le classique "Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants." 

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A
ton histoire est vraiment génial, superbement bien écrite, on se croirait tout d'un coup transporté dans un monde merveilleux où tout n'est que joie et bonheur
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S
quelle histoire magnifique,voilà un bien joli conte pour mes futurs enfants le soir avant de s'endormir,vraiment sympathique,continuez a nous conter de belles histoires,a tres bientot,"soso"
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F
Impressionnant . Vous êtes vraiment des mordues !<br /> remarquez, c'est bien fait, sympa, ludique, et vos commentaires se lisent avec plaisir !<br /> Si je vous disais comment j'y suis arrivé !!!<br /> Bravo, c'est sympa de savoir qu'il existe des passionnées comme vous 4<br /> amitiés<br />  <br /> Frédéric
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T
Mordues, acrros, dinges de F1 ...oui oui c'est bien nous ça !Et si en plus nos "délires" formulesques plaisent c'est encore mieux.Merci de nous lire et à bientôtps : nous sommes des petites curieuses.... ;-)
M
Quelle belle histoire que le votre Damoiselle Did'in. La fin heureuse me comble d'aise et j'espère de tout coeur que l'amitié et l'amour résisterons à la griffe du temps.Toute à la joie de vous retrouver prochainement à la (Magny) Cour de France, je vous envois mes plus tendres baisers.Dame Marnie, votre affectueuse jumelle
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